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Cécile Breton – La Ferme aux Chouettes



Une passion à taille humaine : Cécile Breton, éleveuse engagée en Gâtine-Racan

Qui êtes-vous, quel est votre parcours ?
Je m’appelle Cécile Breton, j’ai 37 ans et je suis ingénieure agronome de formation. Mon parcours est riche de multiples expériences sur le terrain : après un début en association, j’ai effectué un service civique en Allemagne autour de thématiques écologiques. À mon retour, j’ai travaillé en Bretagne pour une association de producteurs qui mutualisent une partie de leurs ventes via un site internet. J’y ai appris énormément : communication, logistique, recherche de débouchés, mais aussi un contact direct avec les fermes. Par soif d’en apprendre plus, je travaillais également chez les producteurs : vaches, chèvres, brebis, volailles, maraîchage, plantes médicinales… J’ai touché à tout.

Qu’est-ce qui vous a amenée à cette entreprise ?
Originaire de Touraine, j’ai toujours su que je voulais m’installer en agriculture, mais il fallait réunir plusieurs conditions : le bon moment, le bon lieu, et surtout un bon accompagnement. Après un stage paysan créatif d’un an qui m’a permis de poser les bases de mon projet, une opportunité s’est présentée : une ferme à acheter et à rénover à Beaumont-Louestault en Gâtine-Racan. J’ai saisi ma chance.

Parlez-nous de votre entreprise.
Je suis aujourd’hui paysanne-éleveuse, en cours d’installation sur une ferme de 35 hectares. Mon modèle est centré sur un élevage laitier biologique, à taille humaine, basé sur le pâturage, l’autonomie alimentaire et la diversité génétique. Mon troupeau, acheté grâce à un crowdfunding réussi, compte aujourd’hui une vache, sept génisses et trois veaux, choisis chez des ami∙es éleveur∙euses avec soin pour produire un lait adapté à la transformation fromagère et crémière. L’objectif est de transformer tout le lait à la ferme, avec une gamme de produits commercialisés en circuits courts : faisselles, tommes, crèmes, beurres et… du bleu !

Qu’est-ce qui vous différencie ? Votre marque de fabrique ?
Mon élevage se veut sobre, respectueux du rythme des animaux, et profondément ancré dans le territoire. J’ai envie de tout maîtriser : de l’alimentation à la transformation, le tout en agriculture biologique. L’originalité de ma gamme résidera dans la fabrication d’un fromage à pâte persillée, peu courant dans la région, ce qui répond à une demande et constitue un atout différenciant. Je prévois également de valoriser des veaux et bœufs en caissettes de viande.

Vos projets ou objectifs à moyen ou long terme ?
Mon objectif est de commencer la production au printemps 2026. D’ici là, je continue à me former et à développer la ferme pas à pas. J’aimerais que d’autres personnes me rejoignent : il y avait du collectif dans les bases de mon projet. Condition qui n’est pas réalisée aujourd’hui mais à laquelle je reste accrochée. Quelqu’un∙e qui veuille faire de l’élevage, de la transformation c’est sûr mais il peut y avoir une autre production aussi sur le lieu : de l’arboriculture par exemple. Je crois beaucoup au collectif, à la mutualisation des outils et des savoirs, des énergies.

Pourquoi vous êtes-vous installée sur la Communauté de Communes Gâtine-Racan ?
Parce que j’y ai trouvé un lieu disponible, des valeurs partagées, et un accompagnement humain.

Quels sont les atouts du territoire selon vous ?
C’est un territoire encore accessible pour l’installation agricole, avec une vraie volonté d’accueil, une dynamique agricole locale, un accompagnement d’une communauté de communes engagée et une proximité avec Tours qui ouvre des perspectives de commercialisation.

Quelles sont vos attentes de la Communauté de Communes ?
La subvention obtenue m’a déjà permis d’acquérir un broyeur et une faucheuse, essentiels dans mon activité.  La poursuite d’un accompagnement de proximité, une mise en réseau entre producteurs, et un appui dans la recherche de financements — une tâche chronophage, mais vitale dans les premières années.