Sandrine Jumilus, architecte D.P.L.G. et urbaniste, issue de l’école nationale supérieure d’architecture et de paysage de Bordeaux (ENSAP). Elle s’est lancée dans l’entrepreneuriat depuis 2022 pour donner du sens à sa vie personnelle et professionnelle, en ouvrant son atelier « Rural Idées Architecture ».
Quel est votre parcours ?
Après 5 années de salariat dans différentes agences et bureaux d’étude – architecture générale, architecture intérieure, études d’urbanisme – j’ai exploré d’autres univers professionnels, où, à chaque fois, l’Homme et ses besoins fondamentaux étaient au cœur de mes actions. Ces expériences singulières et complémentaires (postes éducatifs et pédagogiques auprès d’enfants et de jeunes, actions de formation, vente et conseils en gestes écologiques, maraîchage biologique) ont enrichi ma réflexion et ont renforcé mon exigence environnementale.
Qu’est-ce qui vous a amené à cette entreprise ?
L’entrepreneuriat est un formidable levier pour des changements profonds tant personnels que sociétaux. Être maître de ses enjeux, de ses choix, de son temps (accompagner mon fils dans son développement et son ouverture au monde est fondamental pour moi), promouvoir des actes humbles dans mon domaine professionnel – en résumé, donner du sens à l’ensemble de ma vie (personnelle comme professionnelle) est ma ligne directrice.
Parlez-nous de votre entreprise ?
J’ai créé, durant le premier trimestre 2022, mon auto-entreprise : « l’atelier Rural Idées Architecture » à Neuillé-Pont-Pierre. Je suis libérale, inscrite à l’Ordre des Architectes du Centre Val de Loire.
J’accompagne les particuliers, PME et commerces pour la transformation, l’agrandissement, la rénovation de leurs locaux ou habitats, que la construction soit traditionnelle, atypique, contemporaine … Au travers de conseils et propositions économes, j’apporte mon savoir-faire de la visite-conseil jusqu’à la remise des clés, en mission partielle ou complète. J’accompagne les projets écoconstruction, mais également en auto-construction ou chantiers participatifs.
Qu’est-ce qui vous différencie de vos concurrents ? Votre marque de fabrique ?
Au travers de mes différentes expériences professionnelles, j’ai développé une écoute active afin de comprendre au plus juste la demande, le souhait des clients grâce au questionnement et à la reformulation. La définition des besoins, l’analyse de l’environnement et la compréhension des textes d’urbanisme sont, pour moi, le point de départ pour apporter une réponse architecturale la plus ciblée. Que le projet soit écologique ou traditionnel, je m’adapte à la demande.
Je suis aussi membre du réseau ÉCHOBAT – Depuis 2010, ÉCHOBAT rassemble au sein de son réseau les acteurs de l’écoconstruction, de l’insertion par l’activité économique et de la formation. Il accompagne les maîtres d’ouvrage (particuliers, entreprises, collectivités) dans leurs projets d’écoconstruction et de rénovation énergétique et soutient ses adhérents dans le développement des projets architecturaux de leurs groupes locaux.
Je suis référencée sur la plateforme du réseau Twiza – Réseau d’entraide pour un habitat écologique dont les objectifs sont de faire découvrir l’écoconstruction, de permettre l’apprentissage sur des chantiers participatifs, et d’aider à trouver des professionnels pour construire et rénover de manière écologique.
Quels sont vos projets ou objectifs à moyen ou long terme ?
- Avoir une action durable et efficiente pour valoriser nos petites communes comme de vrais centres de vie riches, actifs et où il fait bon vivre.
- Sensibiliser aux modes constructifs économes et vertueux, en phase avec le lieu.
- Tendre vers des habitats passifs – sans domotique, avec le retour aux gestes simples en lien direct avec le climat de notre région.
- Promouvoir l’emploi de matériaux biosourcés. Ces derniers participent à la performance énergétique des nouvelles réalisations et à la rénovation de l’existant, et peuvent être générateurs d’emploi en milieu rural.
Pourquoi vous êtes-vous installé sur la Communauté de Communes ? Un lien particulier avec le territoire ?
Mettre en œuvre des matériaux à base de plantes à croissance rapide, souvent en combinaison avec le bois, est une opportunité pour lutter contre le réchauffement climatique et pour valoriser nos territoires et pratiques rurales : le chaume, la chènevotte, la terre crue, la paille … sont des ressources locales, écologiques et saines.
Quelles sont vos attentes de la Communauté de Communes ?
Je vous ferai juste une petite suggestion, en toute bienveillance : je suis heureuse de participer aux Petits Déj de l’Eco. Je trouve cette initiative remarquable. Je regrette seulement qu’il n’y ait pas la possibilité d’avoir plus d’interactions entre les entrepreneurs, avec, par exemple, une présentation de l’activité de chacun, en lien avec la thématique du petit déj. On pourrait ainsi se connaître sous différents aspects et pas uniquement venir pour soi et la thématique abordée.
Quel a été votre accompagnement de la Communauté de Communes ?
Pour mon installation, je n’ai pas sollicité la Communauté de Communes Gâtine-Racan, car elle n’a pas de dispositif d’aides pour les professions libérales. Mais, j’ai toujours reçu une écoute attentive, et j’apprécie de pouvoir présenter mon activité à travers ce portrait.
Merci Sandrine Jumilus de participer au développement économique du territoire sur la Communauté de Communes et bonne chance pour la suite de vos aventures !
Sandrine Jumilus – Rural Idées Architecture
06 84 63 48 55 – ruralideesarchitecture37@gmail.com