Actions menées

Pour restaurer les trois cours d’eau qui sont L’Escotais, le Long et la Dême, la Communauté de Communes Gâtine-Racan mène de nombreuses actions.

Redynamiser les cours d’eau

Agir pour redynamiser un cours d’eau, c’est principalement retravailler sa morphologie. 

Parmi ces actions, nous retrouvons la recharge granulométrique (pose de blocs, cailloux, pierres, etc.) et la réduction de la largeur d’écoulement.

Ce travail permettra de rétablir une alternance de la zone courante/lente et de la zone de radier/fosses. Dans certain cas où le cours d’eau est rectiligne et d’aspect homogène il est nécessaire de recréer des méandres afin de retrouver un cours d’eau serpentiforme.  

Exemple de travaux apportant sinuosité / zone de fosses / zone de radiers

Ces actions apportent un gain environnemental non négligeable notamment pour la faune aquatique qui tend à s’accroitre sur les zones restaurées.

De plus, ces actions vont favoriser l’autoépuration de nos cours d’eau. En effet, l’autoépuration d’une rivière est sa capacité biologique à se nettoyer elle-même.

Rétablir la continuité écologique

La continuité écologique se traduit par la libre circulation de la faune aquatique et des sédiments. En d’autres termes pour prendre l’exemple des poissons, ils doivent pouvoir circuler librement de la source du cours d’eau jusqu’à sa confluence sans rencontrer d’obstacle majeur venant stopper cette migration.

Pourquoi la rétablir ?

  • La circulation de la faune piscicole se voit réduite
  • Le développement d’espèces piscicoles d’une eau froide et oxygénée diminue (truites)
  • Le développement d’espèces d’eau calme et chaude augmente (carpe, brochet)
  • La température de l’eau augmente
  • La prolifération de végétaux augmente : algue filamenteuse (eutrophisation)
  • L’évaporation de l’eau s’accroît

Suivant les caractéristiques des obstacles présents sur le cours d’eau, plusieurs solutions de mise en conformité sont réalisables. Dans la plupart des cas, les ouvrages transversaux au cours d’eau sont non-conformes (tôles, palplanches, seuil en pierre, etc.). Dans ce cas, l’effacement partiel ou total est ordonné. C’est l’action la moins coûteuse et la plus bénéfique pour l’environnement. Pour les ouvrages dits « réguliers », bénéficiant d’une autorisation ou d’un droit d’eau, les solutions se tourne vers des aménagements ou dans certains cas, une création de bras de contournement.

Il en va de même pour les ouvrages de franchissement qui peuvent parfois être problématiques pour la circulation de la faune aquatique. Dans la plupart des cas, le remplacement des buses par une passerelle adaptée aux besoins est alors recommandé.

À savoir !

  • Suivant les ouvrages et leurs usages associés découle une solution de mise en transparence spécifique.
  • Toutes actions qui ont pour but de rétablir le bon état écologique d’un cours d’eau sont susceptibles d’être subventionnées de 50% à 100 % par l’Agence de l’eau, le Département Indre-et-Loire, la Région Centre-Val de Loire, la Fédération de Pêche et AAPPMA.

Ces actions sont bénéfiques, elles participent à l’amélioration de la qualité de l’eau et accentuent le développement de la faune aquatique.

Les zones humides

« On entend par zone humide les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire, ou dont la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année. » Code de l’environnement (article L.211-1)

Les zones humides sont essentielles. Riches en biodiversité, elles permettent notamment d’assurer un rôle tampon contre les inondations, de soutien d’étiage, stockage du carbone
et d’épuration des eaux.

Plusieurs sites remarquables à forts enjeux pour l’eau et la biodiversité attirent l’attention ! Ils comprennent des zones humides pour certaines à très forts enjeux patrimoniaux, liés en particulier à la présence de prairies considérées comme en danger critique d’extinction au niveau régional et pour d’autres des zones « éponges », où les eaux de ruissellement convergent, qui doivent retrouver leurs fonctionnalités.

Le service Rivières de la Communauté de Communes Gâtine-Racan est conscient de ces enjeux, c’est pourquoi une campagne de recensement des zones humides a été réalisée par la SEPANT – une Association d’Études, de Protection et d’Aménagement de la Nature en Touraine – , sur le territoire Nord de la collectivité.

Cet inventaire vient renforcer les états des lieux de notre territoire, dans l’objectif de recenser pour mieux protéger.

Inventaire des zones humides des bassins versants de l’Escotais, du Long et de la Dême : https://sepant.lizmap.com/cartes/index.php/view/map/?repository=zh&project=zh_CC_GCPR