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Un vice-champion du monde en Gâtine-Racan



Brice Bénard a grandi sur les tapis du club de judo de Semblançay. Il nous trace son parcours sportif de ses débuts, quand il avait 5 ans, à la remise d’une médaille d’argent aux championnats du monde de Kata en septembre 2022.

Depuis quand pratiquez-vous du judo ?

Je pratique du Judo au club de Semblançay. Il s’agit du club qui a été créé par mon père et où j’ai été licencié de mes 5 ans à mes 17 ans. En 2000, j’y suis devenu enseignant.

Depuis les débuts du club, nous avons évolué et nous proposons maintenant du baby-judo, de l’éveil moteur, du coaching, du self-défense. Des cours sont adaptés à tous les niveaux et tous les objectifs, que ce soit du loisir, de la compétition ou de l’entretien.

Vous performez dans une autre discipline, le Kata !

De mon côté, je pratique essentiellement le judo sous une forme compétitive en combat. C’est pourquoi petit à petit, je suis passé à la forme compétitive de Kata qui a pour but le travail de la technique. Ce qui est plaisant dans ce sport c’est l’aspect collectif. S’entrainer, s’amuser avec les coéquipiers, tout en combattant contre eux à certains moments, cela se fait dans un total respect. Dans la pratique du Kata, il y a un vrai collectif qui nous porte tous, on s’entraide énormément. Beaucoup de sports affichent des règles, des valeurs, en Judo on parle de code moral qui est présent systématiquement, dans chaque action et fait partie intégrante de nos apprentissages.

Qu’est-ce que ces pratiques vous ont appris ?

Au-delà de ces dimensions, sur le plan personnel, la pratique du judo est jalonnée de plusieurs étapes auxquelles chacun se prépare de façon progressive. Ce sont des acquis qui servent dans la vie de tous les jours que ce soit dans la préparation des examens ou pour s’intégrer dans un groupe par exemple. Concernant le Kata en tant que tel, la pratique développe la concentration, la capacité à se montrer, présenter son travail et sur du plus long terme nous inculque la rigueur.

Vous pratiquez vos disciplines à haut-niveau, comment s’y préparer ?

Comme je l’explique, j’ai pratiqué le judo au club de Semblançay depuis tout jeune. Dans le cadre d’une pratique compétitive, il me fallait un club plus grand, je suis donc allé au club de Saint-Cyr-sur-Loire où je suis encore licencié, ce qui m’a permis d’évoluer. Pour mes études supérieures (STAPS), je suis allé à Orléans où je me suis entraîné avec les structures haut-niveau, revenant alors en club que le vendredi soir.

J’ai fait de la compétition de judo à un niveau inter-régional et national en corpo. Puis, j’ai arrêté le combat vers 30 ans pour me mettre au Kata de compétition (Kodokan Goshin Jitsu) avec Claude Jaume, le professeur de Saint-Cyr-sur-Loire.

Cela permet de conjuguer toutes les motivations : une pratique collective puisque le sport se pratique en duo et que les médailles sont alors le fruit de deux judokas, la compétition et l’amusement. Claude avait déjà une carrière significative avec un autre partenaire en Kata. Il nous a fallu trois années pour prendre nos marques et performer à l’international. Il m’a permis d’atteindre ce niveau. Nous avons ainsi plusieurs titres de champion de France ; deux médailles de bronze, deux médailles d’argent et une médaille d’or à l’échelle européenne ; et nous avons gagné deux médailles d’argent aux championnats du monde dont la dernière en septembre 2022. 

Quel conseil pourriez-vous donner concernant la pratique d’un sport ?

Le conseil que je pourrais apporter, c’est de travailler sérieusement sans se prendre au sérieux, il ne faut pas oublier que ce n’est qu’un sport.

Pour terminer, j’aimerais ajouter qu’il est important d’avoir une activité physique tout au long de la vie. Je ne peux qu’engager les jeunes à découvrir une activité physique ou un sport qui leur convient et rappeler aux adultes la nécessité de poursuivre cette activité dans une optique de santé. 

D’ailleurs, si vous souhaitez découvrir le judo, les portes du Dojo de Semblançay sont toujours ouvertes : https://www.facebook.com/judosemblancay