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Elle cuisine pour vos enfants ! Portrait de cheffe



Portrait d’Emmanuelle Bouquet, cheffe du restaurant scolaire de l’école élémentaire Jacques Prévert, à Neuillé-Pont-Pierre.

Depuis 2022, Emmanuelle Bouquet est cheffe de cuisine à la cantine de l’école élémentaire Jacques Prévert, à Neuillé-Pont-Pierre. Originaire de Neuvy-le-Roi, elle a toujours été passionnée de cuisine. C’est pourtant un parcours inattendu qui l’a conduite jusque-là. Il y a cinq ans, après une carrière de plus de 20 ans en tant que chauffeur de poids lourds, elle reprend le chemin des bancs de l’école et obtient son CAP cuisine ! « Les métiers qu’on exerce sur le tard sont souvent des métiers de passion ! » explique-t-elle. Cette passion se lit d’ailleurs dans ses yeux lorsqu’elle parle des enfants et de son travail. Résumé d’un échange avec une cheffe passionnée.

Emmanuelle Bouquet dans le réfectoire de la cantine

Découvertes, confiance et participation

Au menu chaque semaine : de la cuisine du monde et des surprises ! « La cuisine du monde, c’est mon fer de lance ! C’est magique de leur faire découvrir de nouvelles choses. Les enfants essaient de deviner ce qu’il y a dedans “Emmanuelle tu as mis quoi ? Est-ce que c’est du curry ? Et le colombo, ça vient d’où ? ”. On croit souvent que les enfants n’aiment pas les épices : c’est faux ! Le rougail saucisses à la cantine, je le fais vraiment à la réunionnaise ! ».

Une véritable relation de confiance s’est tissée, et les enfants n’hésitent pas à goûter les nouveautés proposées : « Ils me disent : avec toi tout est bon ! ».

Emmanuelle a envie que les enfants « soient heureux d’aller à la cantine ». À Neuillé-Pont-Pierre, les enfants participent et donnent des idées dans une boîte à manger. Préparée avec Maria, directrice de la garderie, sur un principe de boîte aux lettres, les enfants y glissent leur envies et suggestions menus. On y demande des hamburgers, des frites… mais aussi des épinards ou des brocolis ! Tous les mois, Emmanuelle en tire au sort des propositions qu’elle met ensuite au menu des enfants.

Découvertes, confiance et participation

Au menu chaque semaine : de la cuisine du monde et des surprises ! « La cuisine du monde, c’est mon fer de lance ! C’est magique de leur faire découvrir de nouvelles choses. Les enfants essaient de deviner ce qu’il y a dedans “Emmanuelle tu as mis quoi ? Est-ce que c’est du curry ? Et le colombo, ça vient d’où ? ”. On croit souvent que les enfants n’aiment pas les épices : c’est faux ! Le rougail saucisses à la cantine, je le fais vraiment à la réunionnaise ! »

Une véritable relation de confiance s’est tissée, et les enfants n’hésitent pas à goûter les nouveautés proposées : « Ils me disent : avec toi tout est bon ! »

Emmanuelle a envie que les enfants « soient heureux d’aller à la cantine ». À Neuillé-Pont-Pierre, les enfants participent et donnent des idées dans une boîte à manger. Préparée avec Maria, directrice de la garderie, sur un principe de boîte aux lettres, les enfants y glissent leur envies et suggestions menus. On y demande des hamburgers, des frites… mais aussi des épinards ou des brocolis ! Tous les mois, Emmanuelle en tire au sort des propositions qu’elle met ensuite au menu des enfants.

Un trio de choc. De gauche à droite : Emmanuelle, Maria et Jennifer

Tous ensemble contre le gaspillage 

La responsabilisation des enfants, à travers la lutte contre le gaspillage, est aussi au cœur des préoccupations de la cantine. À la fin des services, les déchets sont placés dans un seau qui est pesé tous les jours. Il s’est créé une forme de compétition entre les services : « Ça devient un jeu… et ça devient leur problème ! Ils sont super investis, si j’oublie, ils me le disent : “tu ne nous as pas dit combien on avait fait de déchets !”. Ils reçoivent des récompenses s’ils ont fait des bons scores : quelques petits plaisirs avant les vacances, ou je leur explique que “les économies sur le gaspillage vont permettre de vous préparer des cheeseburger”, par exemple) »

Le tableau des scores du poids des déchets.

Un beau métier ?

« C’est un métier de passionnée. On fait-maison au maximum. Il n’y a pas un matin où j’arrive ici sans avoir le plaisir de me dire : “je vais cuisinier”.  Et quand je rentre chez moi… je cuisine ! ».

« Il n’y a pas un métier qui m’a rendue plus fière que celui-là », explique-t-elle encore…. « Et pourtant j’en ai fait des métiers !… C’est le seul métier où je n’ai pas l’impression d’aller au boulot ».

Quelle éducation alimentaire pour demain ?

La cantine de demain, pour Emmanuelle, devra être participative : « Il faut que les enfants se sentent inclus dans ce qu’on prépare. Pourquoi ne pas mettre en place une commission de menus avec eux ? Des enfants qui participent, ce sont des enfants présents, impliqués, acteurs de la cantine. »

« Par les temps qui courent, le “manger français”, le “manger local”, c’est aussi important », souligne-t-elle. « Il faut soutenir notre agriculture, éveiller les consciences : y compris celles des enfants ! ».

Et tout ceci se prépare aussi à la maison. Le conseil d’Emmanuelle aux parents ? : « Cuisinez avec vos enfants, ils mangeront plus facilement ! ».