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Le compostage de A à Z – Foire aux questions



En 2024, déjà 60 % des foyers sont équipés d’un composteur fourni sur le territoire et les résultats sont visibles ! Mais vous vous posez certainement encore de nombreuses questions sur le compostage. Découvrez les réponses aux questions les plus fréquentes ci-dessous.

LES AGRUMES NE SONT PAS COMPOSTABLES

> C’est FAUX !

C’est un grand classique : selon une idée reçue, oranges, pamplemousses ou citrons ne doivent pas être compostés.

Certains le justifient par la présence de composés toxiques pour les micro-organismes décomposeurs : il n’en est rien. Les peaux d’agrumes se décomposent rapidement en particulier sous l’action des moisissures, et ce d’autant plus si elles sont coupées en petits morceaux.

D’autres craignent leur acidité : les peaux d’agrumes ont certes un pH acide, situé entre 2 et 4. Mais c’est aussi le cas pour de nombreux autres fruits (fraises, pommes, abricots, nectarine, prunes…). Cette acidité est très vite neutralisée par les éléments minéraux contenus dans les biodéchets (calcium, magnésium…). En fin de maturation, un compost possède un pH proche de la neutralité.

Tous les agrumes se compostent donc en réalité sans aucun problème, sauf à ne mettre que ce type de fruit dans votre composteur. Dans ce cas, le problème serait plus une indigestion de nos amis décomposeurs que le fruit en lui-même. Il faut rappeler qu’un compost de qualité passe par une alimentation variée.

IL NE FAUT PAS METTRE DE VIANDE OU DE POISSON, CA ATTIRE LES NUISIBLES

> C’est FAUX !

Il est important d’entrée de préciser que nos régimes alimentaires occidentaux génèrent peu de déchets de viande et de poisson en comparaison des déchets d’origine végétale. Dans un compost, ces déchets nourrissent les micro-organismes décomposeurs et leur fournissent de l’énergie. En revanche, sans précautions, ces déchets peuvent être source de mauvaises odeurs, attirer des nuisibles au même titre que les autres biodéchets.

Il est donc nécessaire de bien mélanger les déchets d’origine animale avec les autres déchets et de les incorporer au milieu du massif de déchets pour ne pas les laisser à la surface du massif.

LE COMPOST, CA SENT MAUVAIS

> C’est FAUX !

En général les mauvaises odeurs sont dues à un processus de fermentation anaérobie (en absence d’oxygène) : cela peut arriver si le compost est gorgé d’eau et/ou si les déchets sont trop compactés.

Le contenu de votre bac ne sentira pas mauvais si vous respectez ces trois principes simples du compostage :

  1. Aérez votre compost en le brassant régulièrement (idéalement une fois par semaine) avec un outil adapté (fourche, griffe, crocs, brass’compost…)
  2. Veillez à ce qu’il ne soit pas trop humide. Pour cela il vous faut faire un test de la poignée (Prenez une poignée de compost et pressez-le : si de l’eau coule entre vos doigts, le compost est trop humide. Si la matière ne s’agglomère pas il est trop sec. Si sa consistance s’apparente à de la pâte à modeler c’est parfait !).  Si le compost est trop humide, ajoutez des matières sèches de type feuilles sèches ou branches broyées). S’il est trop sec, arrosez si nécessaire avec l’eau de lavage de vos légumes par exemple)
  3. Alimentez régulièrement votre composteur en alternant les apports de matières “vertes, humides et riches en azote” et d’éléments “bruns, secs et riches en carbone”.

Généralement les mauvaises odeurs sont un signe qu’un ou plusieurs des principes énoncés ci-dessus ne sont pas appliqués. Si vous les suivez scrupuleusement, vous éviterez le pourrissement et la fermentation des biodéchets et votre compost sentira bon l’humus du sol de la forêt.

LE COMPOST ATTIRE LES MOUCHERONS

> C’est VRAI… mais des solutions existent !

Pourquoi y a-t-il des moucherons dans votre composteur ? Si les moucherons viennent, ce n’est pas qu’une question d’odeur : c’est que vous laissez des déchets humides, sucrés à la surface de votre compost. C’est particulièrement vrai l’été, quand on commence à apporter des peaux de melons, de pastèques, des fruits et à l’automne avec les raisins ou les pommes tombées des arbres. Pour se débarrasser ou éviter les moucherons dans le composteur, il y a une solution toute simple : il faut systématiquement recouvrir votre dernier apport de déchets de cuisine par des matières “brunes et sèches” (feuilles mortes, branchages passés sous la tondeuse, broyat de branches). Les moucherons ont ainsi moins accès aux déchets de cuisine, ce qui freine leur cycle de reproduction.

Rappelez-vous aussi que si leur prolifération est désagréable, les mouches et moucherons sont des insectes bénéfiques au compostage car leurs larves décomposent la matière organique morte et participent ainsi au processus de compostage.

LES COMPOSTEURS ATTIRENT LES RATS

> C’est VRAI… mais des solutions existent !

C’est l’une des craintes les plus répandues.

Les rats sont omnivores, opportunistes et dotés d’un odorat très performant. Ils viennent dans les composts pour s’y nourrir. Tous les déchets odorants peuvent les attirer. Le tout est donc de ne pas leur laisser quartier libre pour éviter leur prolifération.

Selon le Réseau Compost Citoyen, «si vous voyez des rats dans un composteur, ils étaient déjà présents à proximité du site (présence de champs, de cours d’eaux, de réseaux d’eau usées…) Que faire ?

  1. Brassez régulièrement (une fois par semaine) le compost en profondeur pour ne pas laisser de déchets appétissants à la disposition des rongeurs et pour détruire de potentiels galeries. Les rats détestent la présence de l’homme, autant qu’il sente que nous sommes présents autour de nos composteurs
  2. Installez du matériel adéquat : l’expérience montre qu’en plaçant une grille métallique au fond du bac à compost, en écartant les composteurs des murs et des haies d’au moins 20 cm (le rat est grimpeur), vous allez dissuader voire empêcher tout accès aux rongeurs.

LES SACS BIODEGRADABLES SONT COMPOSTABLES

> C’est partiellement VRAI… Mais…

« 100 % biodégradable », « compostable », « biosourcé »… Si vous voyez ces mentions sur des sacs en plastique, ne les jetez pas dans votre compost : la dégradation totale de ces matériaux n’est pas garantie. D’après l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), « ces matières et leurs produits de dégradation sont susceptibles de contribuer à une pollution de l’environnement et des aliments cultivés par les particuliers, et de présenter ainsi un risque à la fois pour la santé humaine, animale et végétale ».

Aujourd’hui, il existe deux certificats :

OK COMPOST : Les emballages et produits portant ce logo offrent la garantie qu’ils sont biodégradables à 90% en 6 mois dans un centre de compostage industriel (à des températures de l’ordre de 55 à 60°C)

OK COMPOST HOME : Les emballages et produits portant ce logo sont censés se décomposer en composteur domestiques à des températures moins élevées.

Quel que soit le logo et le processus de compostage, la dégradation de ces sacs génère des microplastiques dont l’innocuité est loin d’être avérée. De plus, jeter des biodéchets dans un sac plastique va à l’encontre du brassage recommandé à chaque apport.

IL EST FACILE DE COMPOSTER LA TONTE

> C’est VRAI…mais ce n’est pas recommandé !

La tonte est très riche en azote. Pour être compostée, il faudrait l’apporter en quantité modérée et la mélanger aux déchets carbonés. Or, lorsque l’on tond, on génère des quantitié importantes d’herbe. L’apport en quantité importante, sans le mélanger aux autres déchets, risque d’asphyxier votre compost, de remplir très vite le composteur et de générer des mauvaises odeurs. La solution la plus simple est d’utiliser une tondeuse mulching ou d’utiliser l’herbe fraiche ou sèche en paillage, au pied des plantes, arbustres… Ainsi, la tonte nourrira le sol, préviendra la pousse des herbes indésirables, limitera l’évaporation de l’humidité du sol et évitera le phénomène de battance.

IL FAUT UN JARDIN POUR COMPOSTER

> C’est FAUX !

Et non ! C’est possible en intérieur, sur un balcon, dans une cave avec les lombricomposteurs.

Et c’est possible à l’extérieur, même sur un sol non naturel.  Les microorganismes et les insectes qui participent à la dégradation de la matière organique vont coloniser petit à petit le composteur “hors sol”. Vous pouvez accélérer le processus en y déposant des vers de fumier récupérés dans un composteur ou lombricomposteur en fonctionnement.

FAIRE DU COMPOST, CA DEMANDE BEAUCOUP DE TEMPS

> C’est FAUX !

Soyons honnêtes. La mise en place d’un compost va vous demander un tout petit peu de temps au début, puis occasionnellement pour la collecte et le stockage des “matières brunes” et garantir ainsi le bon équilibre des mélanges. Cependant, si vous respectez toutes les recommandations que nous venons de vous partager, votre compost ne vous demandera qu’une à deux heures d’entretien par mois. Pour un résultat, au bout de 6 à 9 mois, dont vous serez très fier/fière !

Et surtout, vous gagnerez du temps à ne plus sortir vos ordures ménagères !

QUE FAIRE DE MA LITIERE D’ANIMAUX ?

Les litières d’animaux sont majoritairement compostables, tout comme les déchets de toilettes sèches. Cependant, il n’est pas recommandé de les déposer dans les composteurs où sont déposés les biodéchets et ce pour deux raisons : 1) afin d’assurer l’innocuité des composts issus de déjections animales, il est d’usage de composter entre 18 et 24 mois alors que 9 à 12 mois suffisent pour un compost de biodéchets. De plus, pour des raisons sanitaires on orientera principalement les composts issus de toilettes sèches pour des usages ornementaux et non potagers. Ainsi, pour les personnes souhaitant vraiment composter des litières, il est recommandé de faire un compost à part.

En compostage partagé, on interdit le plus souvent les litières car il n’est pas possible de savoir si les utilisateurs de compost sont au courant de leur présence.

Y A-T-IL DES INTERDITS ? ON ENTEND TOUT ET SON CONTRAIRE…

Les sacs en plastiques dits biodégradables

Les balayures de la maison

Les papiers/cartons fortement imprimés

Les emballages en plastiques

Les cendres : en petites quantité : pas plus d’une ou deux poignées par semaine.

Et plus généralement tout ce qui n’est pas d’origine organique.

PEUT-ON METTRE LES « MAUVAISES HERBES » ?

La problématique qu’elles posent est liée au fait qu’elles soient en graine ou pas.

– si elles ne le sont pas : aucun souci pour les mettre au compost, elles se dégradent comme tous autres déchets végétaux. Une petite attention aux racines de liserons, chardons qui ont une fâcheuse tendance à repartir vite. Pour elles, le mieux c’est de les faire sécher au soleil avant de les mettre au compost. Une autre technique au moment de l’arrachage, c’est de les laisser sur place. C’est la technique du « chop and drop ». Ca s’apparente à du paillage. Certains appellent cela aussi  le compostage de surface.

– si elles sont en graines : soit on ne les met pas au compost et dans ce cas on peut pailler sous des haies épaisses pour que l’ombre empêche la reprise. On peut aussi les composter mais uniquement si le compost est conséquent en taille, et que l’on est sur de pouvoir le faire monter en température (aux alentours de 50°C) pour s’assurer de la destruction des graines.

MON COMPOSTEUR EST TROP PETIT !

Tout d’abord comme expliqué précédemment il n’est pas recommandé de mettre toutes vos tontes. Tout comme les feuilles, d’autres solutions existent. Ces deux déchets organiques expliquent souvent des remplissages de composteur prématurés.

Cependant si vous avez été équipés par la Communauté de communes d’un composteur 320 ou 340 L, il peut s’agrandir en 800 L. Pour cela contactez la Communauté de communes à compostage@gatine-racan.fr

Enfin, la Communauté de Communes ne fournit qu’un composteur par foyer. Si vous en avez le besoin vous pouvez cependant vous en procurer un deuxième (magasin de jardinage ou bricolage,…) ou même le faire vous-même pour les plus bricoleurs !

UNE PARTIE DE MON COMPOSTEUR EST CASSEE 

Envoyez une photographie de la pièce cassée à compostage@gatine-racan.fr en précisant votre Nom, Prénom et adresse. Vous serez par la suite invités à venir récupérer gratuitement la pièce à la Communauté de communes.

JE SUIS DANS UN LOGEMENT SANS JARDIN

La Communauté de communes installe des composteurs partagés pour les logements sans jardin. Certaines municipalités en installent également dans des espaces communaux notamment pour les logements en centre-ville. Contactez-nous à compostage@gatine-racan.fr ou au 02 47 06 09 48

JE SOUHAITE ETRE ACCOMPAGNE(E) DANS MA PRATIQUE DU COMPOSTAGE

Vous pouvez vous rendre à des stands de formation au compostage lors de temps forts organisés par la Communauté de communes :

  • à la fête de l’environnement à l’espace naturel des Rouchoux à Semblançay (le 1er dimanche de juillet)
  • lors de la semaine européenne de réduction des déchets organisée en novembre

Vous pouvez également contacter le service environnement à compostage@gatine-racan.fr ou au 02 47 06 09 48

Pas encore de composteur ? Télécharger ici le formulaire de demande.