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Michel, agriculteur passionné, présente sa ferme



Agriculteur depuis 25 ans et en Agriculture Biologique depuis presque 10 ans, Michel transforme le lait de ses vaches pour en faire de délicieux fromages, yaourts et crèmes-desserts. Allons le rencontrer…

Pouvez-vous vous présenter ?

Je suis Michel Galopin, 54 ans, éleveur fromager depuis 25 ans. J’ai travaillé dans l’industrie pendant 10 ans en tant qu’électronicien avant de racheter la ferme familiale. Mes parents, originaires du Cotentin ont migré en Touraine au début des années 1960. En 1980, ils achètent à Charentilly la ferme de la Révelerie et ses 11 hectares et développent la transformation fromagère. A leurs départs en retraite, en 1997, j’ai démissionné de mon labo de R&D pour prendre la relève. A l’époque, il y avait une quarantaine de chèvres, 5-6 vaches et 11 hectares de terre. Mes parents transformaient le lait produit en fromages, yaourts, etc., et les vendaient sur les marchés. En 25 ans, je me suis associé avec mon frère qui fait des volailles de chair et d’œufs, durant une dizaine d’année puis, je n’ai gardé que les vaches pour que cela reste viable en continuant seul l’activité historique de la famille.  J’ai appris en autodidacte et auprès de mes parents le travail à la ferme, les fromages, l’élevage, et les indispensables (formations HACCP, hygiène alimentaire) et autres réglementations obligatoires pour ce genre d’activités.

Pouvez-vous présenter la ferme ?

Quand mes parents tenaient la ferme, ils étaient déjà dans une démarche non labellisée, mais très proche de l’Agriculture Biologique. J’ai converti les terres en 2013 pour respecter le cahier des charges AB et obtenir définitivement le Label. Aujourd’hui, l’Europe nous encourage vers cette démarche (protections de la faune et flore endémique, respect et maintien des zones humides, etc.). Je voulais prendre le label car cela me tenait à cœur. De plus, mes circuits de commercialisation (AMAP, magasins bio, etc.) nécessitaient d’être labellisés AB. Actuellement, j’ai 18 hectares de terres, dont 8/9 hectares qui servent pour la rotation des pâturages. L’autre partie sert à faire du foin pour l’hiver. J’ai 10 vaches que je trais 2 fois par jour pendant 9 mois puis en mono-traite pendant les récoltes. Elles vivent en autonomie, elles sortent et rentrent comme elles l’entendent. Les vaches sont mélangées et les génisses côtoient les plus anciennes.

Et quels sont vos produits ?

Chaque année, j’obtiens entre 50 000 et 60 000 litres de lait et tout est transformé sur la ferme. J’ai une gamme de produits assez large et diversifiée. Je fais environ 50 kilos de fromage par semaine. Le lundi, généralement, je fais une meule, qui nécessite 300 litres de lait. Le mardi, je fais mes yaourts et fromages blancs. Le mercredi, je fais les crèmes-desserts (chocolat, café, caramel) ainsi que le cheesecake, semoule et riz au lait. Le jeudi et le vendredi, je prépare les commandes et fais mes distributions pour fournir mes lieux de vente. Le samedi, soit je fais les camemberts, soit je fais les meules et le dimanche, je fais le fromage que je n’ai pas fait le samedi. Chaque jour, j’ai environ 150 litres de lait. Je stocke au frais le lait que j’ai en trop afin d’en avoir assez pour faire une meule par semaine environ. Je fais aussi du paneer, qui est un fromage indien dont le goût se rapproche de celui de la mozzarella. Après, suivant la saison, le fromage n’a pas toujours le même goût et c’est bien normal.

Et où peut-on trouver vos produits alors ?

Mes produits sont vendus dans plusieurs AMAP de l’agglomération tourangelle. Je fournis aussi le magasin de producteurs de Mettray.  D’ici quelque temps avec une ouverture prochaine, mes produits seront aussi disponibles au sein du supermarché coopératif « Le Troglo » à Tours. Mon frère fait les marchés de Tours Nord et il vend mes produits sur ces différents marchés. Sur commande téléphonique, je peux aussi proposer occasionnellement des ventes en direct de la ferme.

Quels atouts pour s’installer comme agriculteur sur la Communauté de Communes Gâtine-Racan ?

La proximité avec Tours est un réel avantage pour les débouchés commerciaux quand on pratique la vente directe. La présence d’agriculteurs aux alentours aide aussi pour l’entraide mais il y a de moins en moins de producteur-transformateur et c’est bien dommage.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?

C’est un métier très prenant, l’astreinte est permanente, mais on peut y trouver une forme de liberté. J’aime fabriquer un produit de qualité qui plaît au consommateur. Il faut être extrêmement méticuleux sur la qualité du lait et accorder une attention toute particulière à l’hygiène de traite, notamment à la propreté des mamelles avant la traite. Je passe environ 1h par traite pour 10 vaches. J’aime le contact avec les animaux lors de la traite du matin et du soir. J’aime la polyvalence nécessaire pour être agriculteur puisqu’il faut toucher à tout pour résoudre ses problèmes qu’ils soient liés à la maçonnerie, l’électricité, la mécanique ou encore le matériel de transformation.  J’aime ce que je fais, mon métier me passionne donc je suis un paysan heureux.

Merci Michel de participer à l’offre alimentaire locale et de proposer des produits laitiers de qualité !

Ferme Les Champs – Michel Galopin

La Revelerie – 37390 Charentilly

06 70 70 35 59 – 0670703559@orange.fr